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Tous les Juifs captifs à Babylone se réunirent donc à l’heure dite, en toute liberté. Suzanne comparut devant l’assemblée populaire. Les deux vieux juges babyloniens maintinrent leur accusation. Mettant chacun la main sur la tête de la femme à Joachim, ils jurèrent qu’ils l’avaient surprise dans le jardin, toute nue sous prétexte de bain, et faisant l’amour avec un jeune homme; celui-ci, disaient-ils, avait été plus fort qu’eux, ils n’avaient pu le retenir; voilà comment le complice de l’adultère avait réussi à s’échapper. Suzanne nia, sans dire toutefois pourquoi les deux vieux coquins portaient faux témoignage contre elle; mais elle adressa, à haute voix, une prière à Jéhovah, attestant qu’elle était injustement condamnée; car le peuple avait cru ses calomniateurs et avait délibéré qu’elle devait périr.

On allait donc mettre à exécution la sentence, lorsque le jeune Daniel, du milieu de la foule, demanda la parole, l’obtint, et se fit fort de prouver l’innocence de cette Suzanne, qu’il voyait pour la première fois. Sur son initiative, les deux accusateurs furent séparés. Alors, l’un d’eux fut de nouveau appelé, et Daniel commença son attrapage dans ces termes:

«O toi qui as vieilli dans une longue malice, maintenant sont venus à leur comble les péchés que tu commettais auparavant, en rendant des sentences injustes, condamnant les innocents et absolvant les coupables! Maintenant donc, si tu as vu cette femme en faute, dis sous quel arbre tu l’as surprise avec son amant? Il répondit: Sous un lentisque. Et Daniel lui dit: Vraiment tu as menti contre ta propre tête; car, voici le messager de Dieu qui, ayant reçu de lui l’arrêt, te coupera par le milieu!» (13:52-55)

On trouvera peut-être que Daniel, avant de traiter le premier faux témoin de menteur, aurait dû attendre la réponse contradictoire du second, puisque c’était uniquement cette contradiction qui devait prouver la calomnie des accusateurs.

Mais un jeune garçon qui devait plus tard lire sur un mur et traduire des mots n’appartenant à aucune langue humaine, n’était évidemment pas comme les autres hommes.

«Et Daniel, après avoir fait, retirer à part le premier vieillard, commanda qu’on amena l’autre, et lui dit: O vieux sperme de Canaan! la beauté de Juda a allumé tes convoitises. Voilà comment vous avez abusé des filles d’Israël, et, par peur de vous, elles ont souffert que vous entriez en elles; mais la fille de Juda, plus vaillante que les filles d’Israël, n’a point souffert votre iniquité! Maintenant donc, dis sous quel arbre tu as surpris cette femme avec son amant. Il répondit: Sous un chêne vert.» (13:56-58).

La cause était entendue, le faux témoignage était évident. Il est clair que les deux vieux magistrats babyloniens méritaient un châtiment exemplaire. Mais qui donc allait les juger? La Bible affirme que leur condamnation fut prononcée et exécutée par l’assemblée populaire des Juifs captifs!

«Alors, toute l’assemblée bénit Jéhovah à haute voix; et tous s’élevèrent contre les deux vieux juges, car Daniel les avait convaincus de faux témoignage par leur propre bouche. Et, leur appliquant la loi de Moïse, ils les traitèrent de même qu’ils avaient méchamment voulu faire traiter Suzanne; ils les mirent donc à mort, et ainsi le sang innocent fut sauvé ce jour-là.» (13:60-62)

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