7. — Juda Macchabée et ses frères, si on en croit l’auteur envoient une ambassade au sénat romain; et les ambassadeurs, pour toute harangue, parlent ainsi:
8. — On voit bientôt après une autre fanfaronnade; c’est la prétendue parenté des Juifs et des Lacédémoniens. L’auteur suppose qu’un roi de Lacédémone, nommé Arius, avait écrit au grand-prètre juif Onias troisième, en ces termes (ch. 12):
9. — Nous osons ajouter à ces puérilités si méprisables l’aventure merveilleuse d’Héliodore, racontée dans le second livre, au chapitre 3. Séleucus Philopator, frère aîné et prédécesseur d’Antiochus Épiphane, roi de Syrie, de Perse, de la Phénicie et de la Palestine, est averti par un juif, intendant du temple, qu’il y a dans cette forteresse un trésor immense. Séleucus, qui avait besoin d’argent pour ses guerres, envoie Héliodore, un de ses officiers, demander cet argent, comme le roi de France François 1er demanda plus tard la grille d’argent de Saint-Martin. Héliodore vient exécuter sa commission, et s’arrange avec le grand-prêtre Onias.
Comme ils parlaient ensemble dans le temple, on voit descendre du ciel un grand cheval portant un cavalier brillant d’or. Le cheval donne d’abord des ruades
Onias, le grand-prêtre, eut la charité de prier Dieu pour lui. Les deux anges palefreniers cessèrent de fouetter. Ils dirent à l’officier: Rends grâces à Onias; sans ses prières, nous t’aurions fessé jusqu’à la mort. Après quoi, ils disparurent.
On ne dit pas si, après cette flagellation, le grand-prêtre Onias s’accommoda avec son roi Séleucus et lui prêta quelques deniers.
Ce miracle a paru d’autant plus impertinent aux critiques, que ni le roi d’Egypte Sésac, ni le roi de l’Asie Nabuchodonosor, ni Antiocbus Epiphane, ni Ptolémée Soter, ni le grand Pompée, ni Crassus, ni la reine Cléopâtre, ni l’empereur Titus, qui tous emportèrent quelque argent du temple juif, ne furent pas cependant fouettés par les anges. Il est vrai qu’un saint moine a vu l’âme de Charles Martel, que des diables conduisaient en enfer dans un bateau, et qu’ils fouettaient pour punir le vainqueur des Sarrasins de s’être approprié quelque chose du trésor de Saint-Denis; mais ces cas-là arrivent rarement.