— Dis‑moi, mon agneau, tu l’as abîmée à ce point, la voiture?
Le jeune Antoine et la petite Céline jouent ensemble pendant l’absence de leur maman.
Céline, qui est l’aînée propose fermement:
— On va jouer au papa et à la maman.
Sans attendre la réponse de son jeune frère elle prend un tablier de sa maman, le passe autour de sa taille et commence à donner des ordres:
— Antoine, fais ceci…Antoine, fais cela… Antoine, ne fais pas ceci…
Le petit garçon ne veut pas continuer et il cherche le moyen de prendre une petite revanche. Il dit brusquement:
— Dis donc, puisque tu es la maman, dis‑moi: six fois sept, ça fait combien?
Et la fillette répond:
— Tu vois bien que je suis occupée? Demande à ton père.
Un jeune médecin qui a dépassé la vitesse normale est devant le tribunal d’une petite ville.
— J’étais pressé d’arriver chez un malade, explique le docteur. Une minute gagnée, c’est parfois une vie sauvée. Les médecins devraient avoir le droit, dans l’intérêt de tous, de dépasser la vitesse normale.
Le juge l’écoute, puis, quand le médecin a fini, il rend le jugement suivant:
«Attendu que nous ne saurions permettre aux médecins, en dehors des autres moyens qu’ils possèdent, de tuer leurs concitoyens en les écrasant, etc».
Et il inflige deux cents francs d’amende au philanthropique chauffeur.
Onésime a passé quelques jours en Suisse et il parle de son voyage à ses amis.
— Tu étais bien logé? lui demande‑t-on. ’
— Oui, un très bel hôtel, à côté du Ministère de la Marine. Quelqu’un se met à rire et s’écrie:
— Tu plaisantes?
— Pourquoi?
— En Suisse, il n’y a pas de bateaux, donc pas de Ministère de la Marine.
Et Onésime répond:
— Qu’est‑ce que ça prouve? En France, on n’a pas d’argent, et on a bien un Ministère des Finances!
Dans un grand magasin, un chef de rayon se rend dans le bureau du directeur et lui dit:
— Monsieur, je dois vous informer que Duval devient impossible.
— Pourquoi cela?
— Il ne fait que dormir toute la journée dans son rayon.
Le directeur réfléchit. Il ne veut pas renvoyer Duval qui lui a été recommandé par un ami. Finalement, il s’écrie:
— Bien, vous allez le transférer au rayon des pyjamas.
— Mais…
— Vous lui ferez endosser un pyjama Bonsomme. Puis vous mettez une pancarte suivante: «Avec les pyjamas Bonsomme, même notre vendeur ne peut résister au sommeil».
Monsieur Dupont demande à la concierge d’une maison:
— L’appartement où habite monsieur Durand, s’il vous plaît?
— Au sixième. Mais je vous préviens que l’ascenceur est en panne.
Péniblement monsieur Dupont grimpe jusqu’au sixième pour en redescendre aussitôt en soupirant.
— Monsieur Durand n’était pas chez lui, dit‑il à la concierge.
— Comment? c’était monsieur Durand que vous vouliez voir? Vous auriez pu le dire: il prend justement une tasse de thé chez moi.
Le jeune Toto qui a cinq ans a été insupportable pendant toute la journée. Vers le soir, sa pauvre mère, totalement épuisée et complètement è bout de nerfs, éclate en sanglots et essaie, en tout dernier ressort, de prendre Toto par les bons sentiments:
— Écoute, Toto, chéri. Si tu continues à être aussi méchant, je tomberai malade, le médecin viendra, puis je mourrai, et on m’emportera au cimetière dans une de ces grandes automobiles noires…
— Dis, maman, interrompt Toto. Est‑ce qu’on me laissera monter
Cette mère a accompagné son jeune fils à l’école et elle demande à voir l’institutrice.
Elle lui dit aussitôt:
— Chère mademoiselle, j’ai un petit service à vous demander.
— Je vous en prie.
— Voilà. Mon petit Philippe est un garçon extrêmement sensible, et je vous demande de ne pas le punir. L’institutrice ne cache pas son étonnement.
— Je vous comprends très bien, chère madame. Mais dans ces conditions, comment voulez‑vous que je parvienne à maintenir la discipline dans la classe? La mère réfléchit et propose tout naturellement:
— Je crois que vous devriez punir un de ses camarades. Je vous assure que cela ne manquera pas de l’impressionner.
169. UN MARSEILLAIS RACONTE...
Ce Marseillais revient d’un voyage aux Indes et raconte quelques histoires à ses amis:
— J’ai fait un voyage extraordinaire, affirme‑t-il, mais il y avait une chose étonnante dans ce pays.
— Quoi donc?
— Le nombre de domestiques que j’avais. Rien que pour ma pipe, j’en avais quatre.
— Quatre?
— Parfaitement. Le premier me l’apportait, le deuxième me la bourrait, le troisième me l’allumait.
— Et le quatrième?
— Oh! celui‑là, il fa fumait. Moi, je n’ai jamais pu supporter l’odeur du tabac.
Dugosier est un chanteur. Malheureusement, sa technique laisse à désirer, car il n’est qu’un amateur, mais il a une puissance vocale extraordinaire.
On l’a engagé à Lyon pour chanter un grand opéra et un critique musical parisien est allé entendre ce chanteur.