Un soir, après le dîner, un monsieur déclare à sa femme d’un ton ferme:
— Écoute, j’ai à te parler sérieusement!… Ça ne peut plus durer comme ça!… Notre appartement est trop petit…
Il est temps que l’oncle Joseph, qui était venu ici passer huit jours de vacances et qui est installé chez nous depuis deux ans, s’en aille!…
— D’accord! s’exclame l’épouse. Mais je n’osais pas lui en parler la première puisque c’est ton oncle!
— Mon oncle? fait le mari. Mais je croyais que c’était le tien!
Cette dame vient d’acheter un magnifique manteau de léopard.
Avant de passer à la caisse, elle demande:
— Dites‑moi, est‑ce que je pourrai le porter par tous les temps?
— Certainement, madame, affirme le vendeur.
— La pluie ne l’abîme pas?
— Certainement pas, madame. Avez‑vous déjà entendu que les léopards se promenaient sous la pluie avec un parapluie?
Un académicien a une très belle collection de sculptures anciennes.
— Voyez‑vous, disait‑il à l’un de ses visiteurs, ce petit buste que vous voyez là a plus de deux mille ans.
Le visiteur qui était très riche sourit:
— Plus de deux mille ans? Allez, allez, sans blagues: nous ne sommes qu’en 1976!
Onésime est invité à une réception et il a demandé à son ami Pierre de l’accompagner.
Il s’empresse de le présenter à la maîtresse de maison.
— Permettez‑moi de vous présenter mon ami Pierre qui est un célèbre explorateur.
— Vraiment, dit la maîtresse de maison.
— Qui il est revenu avant‑hier du pôle Nord où il a passé six mois.
— Comment, s’écrie la dame, vous revenez du pôle Nord? Je vous en prie, cher monsieur, approchez‑vous de la cheminée.
Deux messieurs se retrouvent au café. Le premier demande:
— Comment ça va chez vous?
— Très bien. D’ailleurs, c’est bien simple, personne n’a de loisirs.
— Comment cela?
— Ma femme apprend le piano, ma fille le violon et mon fils la trompette.
L’ami hoche la tête et demande alors:
— Et vous, qu’est‑ce que vous apprenez?
— Moi, j’apprends à souffrir en silence.
Un metteur en scène dit un jour à une starlette:
— Mon grand‑père a été tué à la bataille d’Austerlitz[2].
— Ah! dit‑elle, sur quel quai?
Levant les yeux au ciel, le metteur en scène se tourne vers une autre starlette et dit:
— Vous entendez les bêtises que raconte votre camarade?
— Oui, dit l’autre, comme si le quai avait de l’importance!
On joue un drame. Au dernier acte, un comédien sort un pistolet, le coup part et son partenaire s’écroule.
Un soir, le pistolet ne veut pas partir. Le comédien appuie à plusieurs reprises sur la détente, mais toujours rien! Le partenaire s’écroule alors en disant:
— Ah, ces pistolets électriques!
Isidore a visité une galerie de tableaux en compagnie d’un de ses amis.
Ils s’arrêtent devant une toile et Isidore lui demande:
— Alors, mon cher, qu’en pensez‑vous?
— Vraiment remarquable.
— N’est‑ce pas?
— Oh oui, un vieux maître! Et Isidore, qui n’y connaît rien, dit:
— Mais non, voyons, ça représente une vieille dame.
L’action se passe en Afrique. Le grand psychiatre reçoit un client qui se plaint de voir, chaque soir avant de se coucher, un crocodile caché sous son lit.
— Simple hallucination, lui dit‑il. Il suffit que vous répétiez: «Il n’y a pas de crocodile, il n’y a pas de crocodile…»
Puis pendant un certain temps, il ne revoit plus son malade. Il finit par lui téléphoner. Une voix inconnue lui répond:
— Vous demandez monsieur Durand? Il est mort la semaine dernière: dévoré par un crocodile qui était caché sous son lit.
Deux médiocres comédiens se vantent.
— Moi, dit le premier, j’ai joué, en Australie, dans ce qui est, sans doute, le plus grand théâtre du monde.
— Peuh! fait l’autre, le plus grand théâtre du monde, c’est au Texas qu’il se trouve. Là–bas, quand on me lançait, du fond de la salle, des œufs pas frais, le temps qu’ils arrivent jusqu’à la scène, les poussins avaient éclos.
Un monsieur est venu consulter un oculiste. Celui‑ci lui fait un examen complet, puis, quand il a terminé, il s’étonne:
— C’est la première fois que je vois cela en vingt ans de pratique. Vous avez les yeux sens dessus dessous.
Alors le monsieur dit:
— C’est normal…
— Comment normal?
— Mais oui, je suis un passionné de mots croisés… alors bien sûr… j’ai un œil qui lit verticalement et l’autre qui lit horizontalement…
L’histoire se passe dans un jardin. On entend de la musique. Marius qui se promène rencontre son ami Olive.
— Bonjour, Olive, pourquoi est‑ce que vous êtes sans votre chien?
— Parce qu’il ne peut pas souffrir la musique. Il hurle dès qu’il entend un piano.
— Le mien, dit Marius, c’est encore pire! Il se met à aboyer dès qu’il voit un cochon, à cause de sa queue en trompette.