— Mais non, a coupé galamment cet homme, c’est entièrement de ma faute: je vous ai vu arriver de loin, et j’avais tout le temps de grimper à un arbre ou à un réverbère.
Un homme joue avec son chien sur le bord d’un lac. Et le spectacle est peu banal: l’homme jette un bâton dans l’eau, à plusieurs mètres de la rive. Et le chien va le chercher… en marchant sur les eaux!
— Comment donc fait‑il ça? s’écrie un passant très étonné.
— Le chien est obligé de le faire! répond le propriétaire du chien: il ne sait pas nager!
Les deux messieurs parlent de distraction, et le premier dit:
— Moi, je connais une personne si distraite qu’elle perd toujours ses affaires.
L’autre hausse les épaules:
— Ce n’est rien, affirme‑t-il.
— Comment cela?
— Je suis personnellement très distrait. Je peux vous donner un exemple: avant de me coucher, j’allume une allumette pour voir si j’ai bien éteint l’électricité.
Au moment de donner l’heure, comme il en a l’habitude, le speaker de la radio s’aperçoit que sa montre et la pendule du studio sont arrêtées.
Tout de suite, il improvise, en disant à ses auditeurs invisibles:
— Je vais faire trois fois «top». Au troisième «top», vous pourrez me téléphoner l’heure exacte. Celui qui se rapprochera le plus de l’opinion exprimée par la majorité aura gagné.
Deux vagabonds sont conduits au commissariat. Un inspecteur demande au premier:
— Votre domicile?
— Je n’en ai pas.
— Et vous? demande l’inspecteur à l’autre.
— J’habite en face de mon ami.
Dans une grande ville sud‑africaine, un Noir veut entrer dans un temple protestant, lorsqu’un gros policier blanc l’arrête et lui dit:
— Tu ne sais donc pas que ce temple est interdit aux Nègres?
— Si, je le sais, mais je n’y vais que pour y faire le nettoyage.
— Alors, c’est différent. Tu peux y entrer. Mais que je ne t’y prenne pas en train de prier!
Un touriste visite la Corse et engage le dialogue avec un paysan local.
— Alors, mon brave, la saison a été bonne?
— Pas trop mauvaise… Je devais abattre les arbres mais comme un ouragan est passé cela m’a évité de le faire. J’avais des broussailles à brûler mais l’incendie est passé et comme cela j’ai pu me reposer.
— Et à présent, que comptez‑vous faire?
— Pas grand chose. J’attends qu’il se produise un tremblement de terre.
— Un tremblement de terre? Et pourquoi donc?
— Pour déterrer mes pommes de terre.
Un touriste arrive dans une grande ville et demande le chemin de la cathédrale à un passant. Celui‑ci, un ancien professeur, explique:
— Vous suivez ce boulevard pendant deux cents mètres, puis vous tournez à .gauche, ensuite vous traversez une place et vous prenez la rue où il y a un bureau de tabac, vous la suivez un moment et vous prenez la cinquième à droite, puis vous prenez la deuxième à gauche, puis la troisième à droite et vous arrivez à la cathédrale.
— Merci, monsieur…
— Je ne vous demande pas de me remercier. Répétez d’abord.
Une dame dit à un garçon d’ascenseur:
— Cela doit vous fatiguer de monter et descendre toute la journée?
— Oui!
— Qu’est‑ce qui vous fatigue le plus: la montée?
— Non!
— La descente?
— Non!
— Les arrêts?
— Non!
— Mais quoi, donc, alors?
— Les questions, madame!
Un jeune homme se présente chez Madame Dupont qui a une chambre à louer.
— … Et puis, vous savez, dit‑il fièrement, c’est inutile que vous perdiez votre temps à prendre des renseignements sur mon compte: c’est simple, ma dernière logeuse, à l’annonce de mon départ, a éclaté en sanglots…
— Oh! fait Madame Dupont, ça ne risquera pas de m’arriver: je fais toujours payer la chambre d’avance…
Sur les boulevards, un vendeur de journaux crie:
— La plus grande escroquerie du siècle. 83 victimes.
Un monsieur, alléché par l’annonce s’empresse d’acheter le journal, mais ne voit pas un seul gros titre sur cette fameuse affaire. A nouveau, il entend le vendeur crier:
— La plus grande escroquerie du siècle. 84 victimes.
Deux braves gendarmes viennent d’arrêter un monsieur très pauvre. Celui‑ci leur raconte qu’il a travaillé autrefois en Angleterre et que son plus cher désir serait d’y retourner.
— Pourquoi ne le faites‑vous pas? demande un gendarme.
— C’est que… je n’ai pas d’argent pour prendre un bateau.
— Ce n’est pas une raison. Quand on n’a pas d’argent pour aller quelque part en bateau, on y va à pied.
Cette dactylo frappe à la porte du bureau de son patron.
— Qu’est‑ce que c’est? demande‑t-il.
— Une personne désire vous voir.
— Pourquoi?
— Pour vous demander une augmentation.
— Dites que je ne suis pas là.
La dactylo insiste:
— Mais, monsieur, cette personne sait parfaitement que vous êtes là.